Le cheval est un animal hypsodonte, c'est-à-dire que ses dents poussent de deux à cinq millimètres par an jusqu'à l'âge de douze, treize ans.
Cette hypsodontie combinée à la différence de largeur entre le maxillaire et la mandibule crée une usure dissymétrique des tables dentaires au cours du mouvement de mastication (lemniscat). On observe alors l’apparition de pointes d'émail saillantes et coupantes aux jonctions occluso vestibulaires sur les dents du maxillaire et aux jonctions occluso linguales sur les dents de la mandibule.
Le cheval au travail a un mors dans la bouche et souvent une muserolle française placée sous l'apophyse zygomatique. Cette muserolle passe donc au niveau de la troisième prémolaire et lui compresse les joues contre les jonctions occluso vestibulaire du maxillaire lorsqu’on lui demande de tourner la tête à droite ou à gauche.
On comprend mieux alors que le cheval pourvu de surdents montre une véritable gêne ou exprime un refus pour réaliser certains exercices qui peuvent lui occasionner des plaies profondes sur les muqueuses jugales ou des lésions linguales, lorsque les pointes d'émail sont très saillantes.
Les surdents peuvent être la cause de rétivité, de raideur de la nuque ou de la mâchoire.